Dans le secteur des logiciels de montage vidéo, Blender est assez unique de par ses particularités et son historique de création 3D à tout faire. J’entends la voix dans votre tête : « si ça fait tout, c’est que ça le fait mal ». Il serait un peu exagéré de dire que Blender fait tout bien, mais il serait aussi exagéré de dire qu’il fait tout mal. Les fonctionnalités nombreuses et puissantes reposent sur de nombreux algorithmes et bibliothèques libres. Ces librairies informatiques permettent à l’équipe de Blender de se concentrer sur les efforts d’intégration, pour la création d'une interface particulièrement modulaire, évolutive et adaptable. L’ergonomie est pensée pour l’efficacité au regard de chaque tâche, tout en gardant une cohérence globale exceptionnelle pour une vraie suite audiovisuelle 3D, homogène et complète.
Stable, bien développé et entretenu, gratuit et open source (logiciel libre sous licence GPL) et fonctionnant sur n’importe quel système d’exploitant courant (Mac, Linux, Windows), le programme a été testé avec succès comme outil de montage vidéo dans des projets complexes depuis presque 12 ans.
En tant que logiciel libre, Blender a su attirer un nombre croissant de créateurs et de développeurs au cours des 15 dernières années. Il rivalise avec les plus importants logiciels 3D actuels. Il dispose d’un nombre important d’extensions qui sont livrées avec le logiciel ou sont disponibles au téléchargement, venant encore étendre les capacités ou optimiser/faciliter le travail sur des points spécifiques.
Bien que le module vidéo fût intégré initialement pour permettre le montage d'animations 3D, il bénéficie cependant d'autres outils développés pour le montage plus traditionnel. On obtient un logiciel qui permet ainsi une intégration de médias très différents, avec une malléabilité de l'interface et des usages sans précédent. Une de ses particularités est également de pouvoir travailler avec des scènes 3D directement dans le montage, sans avoir besoin de faire de rendu préalable. Il est également capable d'utiliser des fichiers de montages externes, afin de pouvoir travailler de manière collaborative et modulaire sur de gros projets, sans pour autant devoir tout importer dans un même projet.
Les prix des licences étant nuls, il est facile de constituer une équipe pour un petit projet sans se poser la question du coût initial. Pour des projets plus conséquents, l’adaptabilité et l’extensibilité permettront de modifier le logiciel, de l’adapter au flux de travail défini, voire de le compléter avec des fonctions ou des effets créés sur-mesure.
Dans le même logiciel, nous pouvons donc monter, composer, sonoriser des séquences complexes mêlant vidéo, 3D, 2D, son et mêmes prises de notes, sur une même interface commune et adaptable.
Enfin, il nous semble important de mentionner la nature ouverte du logiciel, issu de son statut de logiciel libre. Il offre ainsi différentes combinaisons de flux de production avec d'autres logiciels spécialisés. On peut en effet faire du montage synchronisé avec des logiciels de traitement sonore externes, programmer des comportements via les scripts Python ou adapter son interface via les add-ons divers.
Blender est également léger. Il ne pèse que 137 Mo une fois téléchargé. Il est très rapide au démarrage sur tout type de plateformes et permet de travailler sur des machines plutôt anciennes, aujourd'hui inadaptées aux logiciels de montage classique.
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