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La colonie carrée

Anecdote Homicide

Un peu sonné par cet épisode, les deux amis se remettent en route et redescendent vers la grande tour en construction. Morose, BOD tourne et retourne dans sa tête l'injustice de cette situation. Il accélère le pas, la colère monte en lui.

FIZ rumine la scène de l'échec, essayant de suivre le rythme de BOD, frustré, sans savoir quoi ajouter pour réconforter son ami.

Au coin d'une rue, pas loin du chantier de la grande tour de Formeville, un groupe de rond leur coupe la route à toute blinde.

Il y a de l'agitation dans l'air.

"Restez pas là les gosses, ça va chauffer" leur lance-t-on au passage

La surprise sort les deux jeunes de leur pensées "Y'a quoi?" "Il se passe un truc?!"

Ils distinguent au bout de la rue, une rangée bien sérrée de carrés qui bloquent l'accès au chantier. De part et d'autre de ce qui ressemble à un mur les gens s'agitent. Des groupes de triangles s'affairent à récupérer les matériaux de construction laissés en plein milieu de la voie. On dirait que les équipe ouvrières de ronds ont quitté le navire et que les triangles s'évertuent à rattraper le coup. Face au mur rigide et bien aligné un brouaha de ronds monte dans l'air

"Pas la peine de nous bloquer, c'est nous qui partons. Plus question de bosser pour votre mafia""Vous allez voir si on est pas capable de s'organisez""Vous pouvez commencer à trembler parce qu'on va se venger"

Se venger? BOD hallucine, il comprends bien qu'il s'est passé quelque chose de grave, et quelque chose lui dit que son petit problème de glisse n'est pas grand chose à coté de ce qui se joue devant leurs yeux.

Un vieux triangle qui longe le mur pour rentrer chez lui leur fait un signe du coin de la tête "restez pas là, rentrez chez vous, ça risque de se corser"

"Mais qu'est ce qui se passe?" ose FIZ

"Un rond s'est fait tué par un carré la nuit dernière. Il roulait en direction de chez lui après avoir quitté le chantier de la Tour tard. Il circulait un peu vite, faut voir comme ça caille en ce moment ! Il a croisé un carré des formes de l'ordre à l'angle de la rue qui a voulu le contrôler. La situation a dégéné et le carré l'a planté."

"Mais qui c'est ce rond ? " demande BÖD

"Un dénommé GOBU" lui répond le triangle

BÖD n'en croit pas ses oreilles, GOBU est un voisin de pallier, il joue souvent avec ses enfants à la sortie de l'école.

"Mais qu'est-ce qu'il faisait si tard près de la Tour ce rond ? s'interroge FÎZ à haute voix. Et qu'est-ce qu'il a fait pour que ça dégénère ?"

"Il avait peut-être des choses à cacher ..." suggère le triangle.

BOD sert les poings et sent la colère monter en lui. Pourquoi faut-il toujours suspecter les ronds ? C'est bien un carré qui vient de prendre une vie !

"C'est le carré le criminel ! Un crime est un crime, on ne tue pas quelqu'un juste parce qu'il a des angles !" crie BÖD

"Calme-toi BÖD ! répond FÎZ. Personne n'accuse personne. Il ne l'aurait pas tué pour rien ce rond, tu ne penses pas ?"

"Et bien peut-être que si, quand on voit le comportement de ces policiers carrés qui pour un oui ou pour un non nous contrôle et nous tâte le diamètre sans ménagement, sans explications, sans motifs ! Juste parce que notre forme leur revient pas ! Je le connais GOBU, c'est un père de famille tranquille et travailleur, il devait être fatigué de sa journée et avoir hâte de rentrer chez lui. Ce contrôle c'était sûrement la goûte d'eau pour lui !"

FÎZ le regarde sans rien dire, un peu hébété par la réaction de son ami qu'il trouve excessive. Là, trop c'est trop. Face à son silence BÖD l'abandonne et se rapproche des ronds en colère.

Et en effet ça va chauffer: le brouhaha se transforme en mouvement de foule. Les ouvriers ronds se mettent à hurler sur la baricade de carrés "La mort d'un rond ne restera pas invisible"

"On va vous péter les coins!" "justice pour GOBU" "on ne fermera pas les yeux"

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