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Le Guide du Voyageur du Code

Questions sur l'animation des ateliers

Vous trouverez ci-dessous quelques conseils pour assurer une ambiance favorable à l'épanouissement de vos participants.

Faut-il faire des groupes d’enfants d'âges mixtes ?

Si ce n’est pas toujours idéal, ce n’est pas non plus synonyme de catastrophe : certains enfants de 7 ans sont bien plus débrouillards que ceux de 10. De même, il est possible de faire travailler les différentes tranches d’âges en commun sur un même projet, en tenant compte des différences. Faire des groupes d’âge mixtes, donner des responsabilités différentes sur le projet aux plus jeunes, demander aux plus grands d’aider les plus en difficultés favorise les synergies. La mixité devient le point fort de votre atelier.
Faire travailler les enfants en groupe ou seul ?

Les enfants n’ont pas souvent l’occasion de travailler en groupe et c’est donc une bonne chose de les mettre à plusieurs sur un projet pour les familiariser avec le travail en équipe. De plus lorsque les enfants sont à deux par ordinateur, ils sont moins souvent bloqués devant une erreur ce qui les rend plus autonomes. Il est donc nécessaire de constituer les groupes par affinité et par compétence. De même, il faudra s’assurer que chacun trouve sa place et que l’un ne s’accapare pas complètement le projet au détriment de l'autre.

Comment enseigner Scratch à des enfants qui ne savent pas lire ou qui ne lisent pas bien ?

Nous conseillons les ateliers de programmation à partir du 7-8 ans : même s'il n’y a pas beaucoup à lire sur Scratch, la mauvaise lecture d’un bloc peut provoquer des dysfonctionnements dans les algorithmes. Tout va dépendre de la composition de vos équipes : s'il n’y a que quelques enfants dans cette situation, il est conseillé de les mettre avec un enfant plus âgé. Si votre groupe est majoritairement composé de très jeunes, changez d’approche :

  • utiliser un vidéo projecteur
  • augmenter le nombre d’ateliers déconnectés
  • utiliser les parcours pour les plus jeunes sur code.org

Comment animer un atelier avec des enfants porteurs d'un handicap ?

Il est parfaitement possible de faire des ateliers pour des enfants en situation de handicap. Mettez-vous en contact avec leur accompagnateur afin de mieux définir les objectifs et les activités qu'il est possible de mettre en oeuvre.

Est-il préférable d'utiliser Scratch online ou offline ?

Il est préférable d'utiliser la version offline 2.0 pour éviter toute perturbation de la concentration et les problèmes de connexion internet. La version 2.0 permet d'uploader les créations sur la plateforme online, de les retrouver pour les continuer chez soi et de les partager avec le reste de la communauté Scratch.

Peut-on animer des ateliers intergénérationnels ?

Faire des groupes d’âge mixtes, donner des responsabilités différentes sur le projet aux plus jeunes, demander aux plus grands d’aider les plus en difficultés, etc. La mixité peut devenir le point fort de votre atelier. Il est même possible d’imaginer un atelier de type familial où parents et enfants créent ensemble un jeu vidéo ou une application.

Peut-on animer des ateliers à destination des femmes uniquement ?

L’un des objectifs des Voyageurs du Code est de briser l'image de la programmation informatique comme discipline masculine. Il est par exemple possible de mettre en place des ateliers destinés uniquement à un public féminin. Attention, le contenu et les méthodes pédagogiques de ces ateliers ne diffèrent pas de ceux mis en place dans les ateliers mixtes. L’enjeu est d’encourager les publics féminins à découvrir la programmation informatique.

Comment gérer les différences de niveaux dans un groupe sur plusieurs séances ?

Les différences de niveaux ne sont pas un problème. Vous pouvez d'une part encourager l'entraide, la transmission de leur savoir nouvellement acquis et la collaboration au sein du groupe. Les plus avancés deviendront les guides des retardataires.
D'autre part, vous pouvez proposer divers niveaux de challenge : n’hésitez pas à lancer des défis un peu élevés aux plus avancés comme ajouter des bonus à leur jeu ou du JavaScript à leur page web.

Comment gérer les déceptions en cas d’échec et de désillusions ?

On observe 2 phénomènes sur nos ateliers :

  • Les participants sont très sensibles à l’erreur qu'ils perçoivent comme un échec ;
  • Il y a très souvent une différence entre le projet qu’ils ont créé et celui qu’ils avaient imaginé.

Pour éviter toute désillusion :

  • Il est important de bien expliquer que l’échec est une composante essentielle de la programmation, et que loin d'être grave, elle fait partie du processus de création. N'oubliez pas de favoriser des moments d’échange et de dialogue pour évacuer les frustrations.    
  • Il est nécessaire de définir clairement les objectifs de réalisation et de les rappeler régulièrement : dans les délais impartis et avec les outils proposés, il n'est pas imaginable de créer un nouveau jeu FIFA ou de programmer le futur Facebook. On peut également rappeler qu'un jeu vidéo est conçu par un centaine de personnes aux compétences divers et variées et que Facebook est développé par une ville de développeurs qui ne codent pas uniquement en HTML/CSS.
  • N’hésitez pas à les sensibiliser à l’histoire du numérique : les tout premiers jeux ou sites étaient très simples et pratiquement d’un niveau technique équivalent a ceux qu’ils vont créer.

Peut-on faire un atelier avec des personnes qui ne savent pas utiliser un ordinateur ?

Il existe un panel d'ateliers adapté à ce public :

  • apprentissage de la souris et du clavier ;
  • création d'une adresse mail ;
  • utilisation d'un moteur de recherche ;
  • ateliers déconnectés ;
  • discussion sur l'histoire et les usages d'internet.

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