Sites


Performance audiovisuelle et pratique du VJing

Avec des périphériques

Une fois que le VJ a préparé ses media, et pris en main le programme de VJing, il lui faut interagir avec ledit programme. C'est toute la problématique de l'interface homme-machine, puisque cette dernière ne comprend pas de façon native le langage humain, qu'il soit corporel ou oral. Pour y pallier, toute une série de périphériques a été développée au fil du temps, permettant de transmettre ses instructions à la machine par le biais d'une interaction physique.

Nous présentons ici une liste de périphériques allant des plus communs et simples d'usage, tels que clavier et souris, aux plus avancés telle que le Lémur, en passant par des appareils moins grand public mais tout particulièrement dignes d'intérêt dans un contexte libriste. L'utilisation de ces périphériques passera généralement par une étape d'assignation d'une commande à une touche ou un potentiomètre.

Souris, trackpads & trackballs

Les souris sont des périphériques permettant de déplacer un curseur en fonction du déplacement physique du périphérique. Ils permettent de travailler sur deux axes à la fois et intègrent généralement deux boutons et une molette de défilement. Ils permettent de naviguer dans l'interface utilisateur des logiciels de VJing, mais ne permettent de ne changer qu'un paramètre à la fois.

Les trackballs, de moins en moins répandus, ont l'avantage d'avoir une embase statique évitant les déplacements inopportuns.

les trackpads sont des périphériques pratiques et peu encombrants car ils font partie intégrante de l'ordinateur portable (ce qui permet également de ne jamais les oublier !). Les dernières générations de trackpads sont souvent multipoints et leurs pilotes possèdent des fonctions de reconnaissance de motifs. On peut notamment citer Unity et GEISS, de Ubuntu, qui permettent notamment de reconnaître des mouvements combinant de 2 à 4 doigts avec de nombreux matériels, dont le Apple Magic Trackpad.

Clavier informatique

Le clavier est un périphérique équipé de touches, généralement porteuses de symboles, permettant de donner des instructions à l'ordinateur auquel il est raccordé. Ce périphérique est présent sur tous les ordinateurs, l'utilisateur en dispose donc par défaut. Il est tout à fait approprié pour rappeler des pré-réglages ou lancer des séquences.

Tablettes graphiques

Une tablette graphique est une surface de contrôle constituée d'un support plat sur lequel on vient directement écrire, généralement au moyen d'un stylet. Contrairement à la souris traditionnelle, où le curseur se trouve à l'écran là où le mouvement de la souris s'est arrêté, la tablette donne un positionnement absolu : lorsque le stylet se trouve appliqué en haut à gauche de la tablette, le curseur va lui aussi sauter directement en haut à gauche de l'écran.

Les tablettes permettent également de restituer des paramètres plus fins, telles que la pression exercée et l'angle. La surface plane possède généralement quelques touches assignables, qui permettent de basculer d'un type d'outil à un autre. Les tablettes de la marque Wacom, un des constructeurs dominants, ont l'intérêt d'avoir des pilotes disponibles pour les trois principales plateformes, Windows, Mac OS X et GNU/Linux.

Inconvénients : dans une configuration multi-écrans, il faut préciser via le pilote de la tablette la zone à laquelle le déplacement absolu correspond. Il faut également calibrer la tablette afin de compenser la parallaxe*.

Palette Wacom et son stylet, accompagné de l'ouvrage 'VJing' par 375 Wikipédiens

Une tablette Wacom et son stylet, accompagnés de l'ouvrage VJing, par 375 Wikipédiens.

Contrôleurs MIDI

Ce sont des périphériques d'abord développés pour les musiciens désirant contrôler des synthétiseurs à la manière d'instruments classiques tel qu'un piano ou une batterie.

Ils obéissent à une norme industrielle édictée au début des années 80 (Musical Interface Digital Instrument) permettant à de nombreux appareils de communiquer entre eux. Il s'agit à la fois d'un standard matériel, logiciel et d'un protocole de communication. Si les premiers périphériques non informatiques étaient équipés d'une encombrante prise de type DIN, que l'on retrouve en général sur les cartes son de gamme moyenne, la mise au point du driver universel USB a permis l'éclosion d'une multitude de périphériques informatiques ne produisant pas de son mais dédiés à servir d'interface homme-machine.

Carte son Edirol UA-25, fonctionnant avec le driver universel USB. On distingue au milieu les 2 prises MIDI in et out à la norme DIN, juste à côté de la prise USB femelle qui sert aussi à l'alimentation.

On peut distinguer deux sortes d'événements principaux produits par ces appareils : d'une part les notes, qui sont ponctuelles, et correspondent généralement à l'abaissement d'une touche (NoteOn) et à son relâchement (NoteOff), d'autre part les contrôleurs, qui produisent un signal continu variant entre les valeurs 0 et 127.

2 contrôleurs MIDI USB (en haut le Kenton KillaMix, en bas le Korg Nano Kontrol), et un contrôleur Bluetooth Nintendo Wiimote. (Notez les jolis stickers apposés par les propriétaires de ces objets!)

Écrans tactiles

Bien qu'existant depuis belle lurette, les écrans tactiles n'ont été mis à disposition du grand public que récemment (après avoir été cantonnés pendant longtemps au rayon des caisses enregistreuses). Grâce à des applications telles que TouchOSC (disponible sur Android et iPad/iPhone), les smartphones et autres tablettes tactiles permettent des manipulations multipoint, sur le même principe que le défunt Lémur.

TouchOSC manipulé en multipoints sur un iPad Exemple de manipulation multipoint sur un iPad avec le programme TouchOSC. Très pratique pour les artistes sans doigt opposable.

Il n'existe pas à l'heure actuelle d'équipement libre construit en série ayant des spécifications similaires. Néanmoins, on peut citer quelques pistes susceptibles d'ouvrir une brèche dans laquelle les hackers ne manqueront pas de s'engouffrer, essentiellement avec l'arrivée du tant attendu Rapsberry Pi, mais également autour de la BeagleBoard et de ses avatars PandaBoard, Igep, etc. Il s'agit de cartes équipées de façon très complète du chipset OMAP avec une ou plusieurs sorties vidéo permettant de connecter un écran tactile, une puce d'accélération graphique, des entrées-sorties, le wifi, le Bluetooth et l'USB.

Justin d'AntipastoHW a posté dès 2010 sur internet des instructions pour équiper une carte Beagleboard d'un écran tactile et de l'OS Android.

Capteurs

Les capteurs sont des composants matériels qui ont pour rôle de saisir une grandeur physique et de la convertir en information numérique, une fois connectés à un circuit électronique faisant le pont entre le monde virtuel de la programmation informatique (concepts formels et logiques) et le monde physique (interaction électromécanique des objets), comme une carte Arduino.

Il est ainsi possible de capter la plupart des phénomènes physiques comme le vent, la pression, la température, la lumière, la torsion, la distance, etc. On peut classifier l'ensemble des capteurs en trois familles suivant le type d'informations qu'ils renvoient.

(source : http://fr.flossmanuals.net/arduino)

Les Arduino peuvent être équipés de cartes d'extensions parfois nommées shields* permettant de leur ajouter de nouvelles fonctionnalités, comme augmenter le nombre d'entrées analogiques, ce qui pratique pour ajouter des boutons-poussoirs et autres switches à la manière des notes On/Off émises par un clavier MIDI.

Pédalier doté de 24 poussoirs réalisé autour d'un Arduino par Pascal Ferrari. CC BY-SA. Voir également sur https://vimeo.com/36914018 une démonstration vidéo.

Il y a une erreur de communication avec le serveur Booktype. Nous ne savons pas actuellement où est le problème.

Vous devriez rafraîchir la page.