• Introduction
• A propos de ce livre
• Édito
• Enjeux et mutations
• Décisions et orientations
• De l'expérimentation au déploiement
• Principes et méthodes de co-conception
• La co-conception... KESAKO ?
• Les enjeux pour le CNFPT
• Les principes généraux
• Les 7 phases de la méthode
• Le rôle des acteurs
• Pourquoi s'engager ?
• Conditions préalables
• Cas d'usage
• Effets secondaires / apprentissage indirect
• Comment s'y prendre ?
• Les bonnes pratiques
• Le LAB
• Relations avec les collectivités
• Organisation de la mission
• Les conditions matérielles
• Les compétences
• Les ressources
• Communiquer avec les collectivités
• Comment embarquer un intervenant.e
• Prise en compte du numérique
• Les achats
• Les experts externes
• La formation
• Les outils
• Les personnes ressources
• Annexes
• Glossaire
• Sitographies

La formation

Ce que propose le CNFPT, en interne, pour les structures qui sont sur le point de se doter d'une salle de co-conception : 

Ateliers d'usage : Les ateliers d'usage sont proposés aux structures qui sont sur le point de se doter de salles de co-conception, et qui ont besoin de découvrir la méthode en la vivant. Au cours d'une demi-journée, il est ainsi proposé de vivre des étapes clés de la co-conception, et de commencer à réfléchir aux possibles utilisations de la méthode dans l'espace à venir. Un spécialiste de la co-conception anime cette séance.

Formation action de prise en main : A partir d'un projet identifié par la structure (par exemple : créer le cahier des charges d'une nouvelle offre de service), le formateur amène le groupe à produire en intelligence collective, en suivant la démarche structurée de la co-conception. Un temps significatif, tout au long des deux jours, est consacré à la réflexivité afin d'aider chacun à identifier ses propres apprentissages.

Ces deux temps de formation permettent aux équipes de mieux cerner à quel moment, dans l'offre de la structure, la méthode de co-conception est la méthode adaptée pour atteindre les objectifs recherchés. Ils relèvent d'une première étape,  une sensibilisation.

Devenir facilitateur de co-conception :

La pratique de la co-conception, quant à elle, nécessite le développement de compétences techniques et des compétences socio-relationnelles. La littérature met en évidence qu'une formation à la co-conception doit se prévoir sur deux années. Une telle formation s'appuie à la fois sur l'acquisition de connaissances, sur une évolution des postures et bien entendu, sur des phases d'expérimentation et de mise en oeuvre. Comme cela est présenté dans le chapitre "compétences", la facilitation est une compétence de communication et d'expression de consignes claires, de relance, de reformulation, de recentrage sur la vision et l'objectif collectif. Cette compétence est aussi un sens pédagogique pour conduire des apprentissages, c'est aussi une capacité d'apprendre de ses erreurs et de maîtriser des méthodes.

Les expériences de formation-action ont démontré leur efficacité et notamment quand l'action se situe en situation réelle et non pas en simulation.

Ainsi, le processus d'apprentissage suivant pourrait être mis en place pour les futurs facilitateurs :

1. Participer à une ou plusieurs séances de co-conception en qualité de participant contributeur.
2. Suivre une formation action visant à acquérir les éléments de base de l'animation et/ou de la facilitation de séances co-conception.
3. Expérimenter en situation réelle tutorée par un animateur senior.
4. Compléter la formation suite à cette expérimentation.
5. Faciliter de la co-conception de manière régulière.
6. Assurer progressivement la fonction d'animateur sur des projets de plus en plus complexes.
7. Participer régulièrement à des échanges de pratiques en interne voire en externe entre les facilitateurs de co-conception (réseau des salles de co-conception), et à des formations aux nouvelles évolutions.
8. Travailler de manière constante à l'acquisition des nouvelles méthodes d'animation de groupes.
9. S'adapter constamment aux nouvelles évolutions numériques.