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Points de repères de la co-conception

Les principes généraux

La co-conception est une méthode de co-production d'objets concrets qui intègre un processus allant de l'idée jusqu'à son prototypage. Elle est sous-tendue par une approche d'innovation sociale, de design et de créativité.

La co-conception permet de répondre à une question posée, définie collectivement, caractérisée par le fait qu'aucune solution ne s'impose a priori. En cela, l'objet produit n'est pas connu à l'avance mais doit répondre à des problématiques d'usages. Elle suppose donc le droit à l'erreur. L'ambition est de produire une réponse réalisable concrètement sur le plan des moyens et des délais, d'abord au travers d'expérimentations dont l'évaluation permet d'envisager, dans un second temps, un déploiement plus large.

A partir de cette définition simple, plusieurs principes généraux peuvent être dégagés :

  • Partir des usages pour apporter des réponses aux usagers : La co-conception, dans son histoire comme dans ses extensions contemporaines, est une démarche qui se construit à partir d'une compréhension intime des usages ou, pour le dire autrement, d'une observation fine des problématiques rencontrées par des usagers, quel que soit le domaine concerné. De ce fait, la première phase d'une démarche de co-conception est généralement une phase sinon d'immersion ethnographique, du moins d'une cartographie des usages réalisée avec et par les usagers eux-mêmes : c'est ce travail qui permet de dégager les problématiques auxquelles la démarce s'attachera à répondre.
  • Participation diversifiée : Une démarche centrée sur les usagers ne peut faire l'économie de la participation de ces derniers à l'ensemble de la démarche, depuis la définition de la question de travail jusqu'au déploiement des expérimentations issues de la démarche. Plus largement, s'agissant d'une démarche fondamentalement collaborative, la co-conception doit s'attacher à réunir une pluralité d'acteurs parties prenantes de la question travaillée, soit l'écosystème d'acteurs concernés. Plus les parties prenantes réunies sont diversifiées, plus les échanges seront riches et plus les potentiels d'innovation seront forts. Idéalement, une démarche de co-conception permet la construction d'une communauté qui, si elle est inhabituelle par sa composition, devient agissante par la démarche même.
  • Egalité de dignité : Un corollaire nécessaire à la diversité des participants et à la dimension collaborative de la démarche est que toutes les personnes réunies au sein d'une démarche de co-conception sont légitimes à y être. On part du principe que les bonnes personnes sont réunies au bon moment pour travailler sur le bon sujet. L'un des rôles du facilitateur est de garantir cette égalité de dignité entre les participants, d'inclure tout le monde et de permettre l'expression de chacun tout au long de la démarche. Pris ensemble, les principes de diversité des participants et d'égalité de dignité expliquent pourquoi la co-conception et l'innvoation sont fréquemment reliés à une revivification du fonctionnement de nos démocraties.
  • Fabrication et expérimentation : Héritière du designet de l'industrie, la co-conception a poiur objectif d'aboutir à des propositions concrètes permettant de répondre à des problématiques d'usage. Typiquement, une démarche de co-conception aboutit à la fabrication de prototypes fonctionnels permettant une expérimentation à petite échelle des solutions proposées avant d'envisager, au vu des résultats de l'expérimentation, un déploiement plus large voire une généralisation. Ce principes a plusieurs corollaires importants :
    • le premier, méthodologique, est qu'une phase de fabrication est incontournable, étape d'autant plus importante que, parcequ'elle mobilise les mains et le corps plus que la tête, elle a de puissants effets pédagogiques et est un riche vecteur d'apprentissage ;
    • le second, organisationnel, est que la démarche de co-conception implique, en amont, d'avoir défini et validé un périmètre d'autorisation dans laquelle les productions issues de la démarche pourront être expérimentées. Inutile de faire de la co-conception en effet, si l'organisation qui la pilote refuse d'aller jusqu'au bout de la démarche en mettant en oeuvre des expérimentations ;
    • le troisième corollaire, éthique, est qu'une démarche de co-conception implique nécessairement le droit à l'erreur : une expérimentation peut tout à fait montrer que la solution proposée ne répond pas à la problématique identifiée, ce qui peut être également une bonne source d'apprentissage pour les parties concernées.

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