Malgré la hâte ressentie au début d'un projet de maquettage, il existe des étapes à ne pas oublier avant de lancer Scribus. Un bon maquettiste a en effet besoin de rassembler tous les éléments nécessaires à la création de son document. Cette étape préliminaire, mais fondamentale s'appelle la préparation des sources. Ce chapitre détaille différents points à aborder de manière à travailler confortablement dans Scribus au moment de la mise en page proprement dite.
En toute logique, lorsque vous commencez la mise en page, vous avez déjà établi la longueur de votre document. En particulier, vous avez certainement établi votre devis d'impression. Vous êtes en possession du contenu à intégrer dans le document, que vous ayez pu créer vous-même, récupérer, ou obtenir d'autres personnes collaborant au document. Il est important de recueillir l'ensemble de ces documents le plus tôt possible et si possible avant le travail de mise en page, et ce pour plusieurs raisons :
Il s'agit de l'ensemble des éléments iconographiques (photos, illustrations, graphiques, etc) et textuels entrant dans la mise en page d'un document. Nous distinguerons les sources « image » des sources « texte » pour une meilleure explication spécifique pour ces deux types.
Les sources iconographiques de type photo se présentent généralement sous deux formes : papier ou numérique et feront appel à des technologies différentes de traitement :
Toutes ces images devront si possible être préparées avant d'être importées. Ce point sera détaillé dans les paragraphes qui suivent.
L'autre source iconographique est constituée des dessins, schémas, cartes, logos et autres éléments créés de toutes pièces par un dessinateur. Elles sont en général enregistrées dans un format dit vectoriel qui permet de conserver une qualité des traits de dessin et des aplats le plus longtemps possible dans la production.
Le chapitre Organiser ses fichiers vous donnera plus de détail sur la manière d'organiser vos sources.
Globalement, assurez-vous que :
Le texte est un élément fondamental des livres. Le texte aura pu être écrit dans une grande variété de logiciels : éditeur de texte, traitement de texte, email, site web, base de données. Pour le traitement de texte, de nombreux auteurs utilisent la suite Libre Office, Open Office ou encore Word. Dans tous les cas, il est important de clarifier la situation.
Vous allez utiliser de nombreux fichiers (de texte, d'image ... ) en préparant vos mises en page, mais tous ne vous offrent pas les mêmes garanties et les mêmes libertés. Certaines demanderont plusieurs adaptations ou corrections. La préparation repose sur trois principes essentiels :
Les formats que vous pouvez utiliser sont importants : certains sont prévus pour simplement échanger des fichiers (standards), d'autres pour conserver tous les détails d'un travail en cours, et plus important, certains formats ne fonctionneront correctement que dans certains logiciels, parce qu'ils leur sont propres (natifs), ou que les détails du format sont cachés aux autres logiciels (propriétaires).
Tous les formats indiqués ici peuvent être importés dans Scribus et nous nous limitons aux formats conseillés ou de qualité suffisant.
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Type | Avantages | Défaut |
Photos | JPEG | Standard | Léger et courant | Qualité variable |
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PNG | Standard W3C | Qualité et transparences | |
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TIFF | Standard | Qualité et chemin de détourage | Poids |
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Standard | Qualité selon document d'origine | ||
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PSD | Natif Photoshop et Propriétaire | Qualité et complet | Poids et propriétaire |
Vectoriel | AI | Natif Illustrator et Propriétaire |
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Propriétaire |
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EPS | Standard | standard historique connu et reconnu | Ancien et limité |
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SVG | Standard W3C | Compatibilité avec Web et avec tous logiciels | Nécessite des adaptations (couleurs) |
Texte | DOC | Natif Word et Propriétaire |
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Nécessite antiword et limité |
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ODT | Standard Norme ISO, OpenOffice
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Léger, courant et documenté | |
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HTML | Standard W3C | Courant | |
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TXT | Standard | Courant et simplissime |
Les formats natifs ne sont pas prévus pour être échangés entre les logiciels. Les formats propriétaires appartiennent uniquement aux entreprises qui les créent. Baser son travail sur des formats ouverts (normes, standards ou recommandations) peut s'avérer plus fiable sur le long terme.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les avantages de l'utilisation des formats ouverts, consultez ce site web : www.openformats.org/fr
Acquises ou fournies sur support numérique, les images doivent faire objet d'un traitement préalable. Il consiste à la rendre plus propre à partir d'un logiciel de traitement d'image. Elle aura ainsi toutes ses qualités :
Les deux premières étapes peuvent en général être automatisées dans des logiciels comme Gimp ou Photoshop. Si vous ne connaissez pas ces logiciels complexes, nous pouvons vous conseiller Phatch disponible sur http://photobatch.stani.be/.
Il est coutume dans les flux de production propriétaire de considérer comme une nécessité de convertir chaque image en mode colorimétrique CMJN avant importation. Scribus se charge seule de cette tâche ce qui est d'autant moins à faire. Si vous souhaitez personnaliser cette prise en charge par Scribus, reportez-vous au chapitre Gestion des couleurs.
Après ce traitement, l'image sera sauvegardée sous un nom permettant à l'opérateur de l'identifier lors de son importation. Ainsi, vous disposerez dans un dossier de toutes les images prêtes à être intégrées dans le document.
Il est important de bien noter les éléments de légende pour chaque image tout en précisant les crédits photo ou sources.
Les textes posent des problèmes d'un tout autre genre. Le traitement de texte est utilisé par de nombreux corps de métiers et disposent de nombreuses fonctions d'automatisation permettant une écriture rapide, mais à l'aspect souvent peu original et peu travaillé. Partant de ce principe on peut le considérer comme l'opposé du logiciel de mise en page qui s'occupe avant tout de donner un aspect personnalisé au contenu. La compatibilité entre Scribus et les logiciels de traitement de texte est donc loin d'être parfaite parce qu'un grand nombre de fonctions de traitement du texte n'ont aucun sens dans Scribus comme en-têtes et pieds de page, notes de bas de page, sections...
De nombreuses personnes préfèrent donc importer du texte brut dans Scribus. Il suffit d'ouvrir le fichier DOC ou ODT dans son logiciel et de l'enregistrer à nouveau en choisissant cette option. Il est cependant possible que l'auteur ait appliqué des mises en forme (titres en gros, gras, italiques...). Il convient de conserver une trace de tout cela, éventuellement imprimée pour pouvoir les réappliquer dans la mise en page.
En important les fichiers DOC et ODT, ces informations pourront être conservées soit à l'aide de propriétés définies ou de styles (voire Feuilles de styles et Importer du texte), mais l'adaptation de ces mises en forme dans Scribus peut parfois prendre un temps assez important.
Quoi qu'il en soit, il sera souvent nécessaire de contrôler tout le texte : structure, organisation, fautes éventuelles, suppression des lignes vides, espaces doubles et autres règles typographiques. Effectuez ces vérifications avant l'importation, elles seront plus difficiles à effectuer dans Scribus.
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